Adduction d’eau potable à Atakpamé, au Togo

Le quartier Agbonou Campement, à Atakpamé (préfecture d’Ogou) est situé dans la Région des Plateaux, à la frontière avec le Bénin. L’effectif actuel de l’EPP est de 1 548 élèves répartis en 4 groupes EPP et 1 groupe jardin d’enfants). L’EPP peut recevoir environ 2 000 élèves mais tous n’étaient pas reçu dans de bonnes conditions. EclAt est intervenu en 2022 pour la construction d’un bâtiment scolaire de 3 salles de classe et de latrines EcoSan 6 cabines. Il reste à financer l’adduction d’eau potable.

ÉTAT DES LIEUX

Le Togo est classé 162 sur 181 selon l’Indice de Développement Humain (IDH) des Nations Unies 2021-2022. En effet, l’accès aux services de base (eau potable, assainissement, énergie…) y reste préoccupant. Au Togo particulièrement, le taux de pauvreté multidimensionnel est de 21,8 %. L’intensité de la pauvreté est 51,6 %. Dans un souci de décentralisation, chaque village togolais est non seulement dirigé par un chef et ses notables, mais possède également un Comité Villageois de Développement (CVD). Son rôle est de mobiliser les ressources internes et externes pour le bon développement du village et de prendre des mesures nécessaires pour la bonne gestion de ces ressources. Il permet aussi d’assurer la communication entre les villageois et les partenaires de développement. Bien que le taux de scolarisation soit élevé au Togo (94,3 % en 2014/2015), de très fortes inégalités persistent, notamment entre la capitale et le reste du pays. De plus, d’importants défis structurels demeurent en matière de qualité et de pertinence des formations puisque près de 23 % de ceux qui y ont accès abandonnent avant la fin du cycle primaire. D’autres défis se situent également dans la capacité à faire face à l’augmentation de la population scolarisable prévue par le plan sectoriel dans un pays marqué par une croissance démographique rapide (avec tout ce que cela implique en termes de volume des dépenses publiques en éducation). Il s’agit aussi de toucher davantage les enfants des milieux ruraux (la proportion de population rurale au Togo s’élève à 60 %), et des familles pauvres. Les filles sont particulièrement au centre de ces préoccupations, puisqu’à cause des mariages forcés, des grossesses précoces et des tâches domestiques dont les filles ont la charge plus que leurs frères, elles sont beaucoup plus exposées à l’abandon scolaire.

L’UNESCO souligne notamment que le taux d’alphabétisation au sein de la population âgée de 15 ans et plus était, en 2015, de 77,26 % pour les hommes et de 51,24 % pour les femmes. Il est par ailleurs souligné dans le plan que « la distance entre le domicile familial et l’école caractérise le premier élément de l’offre de services éducatifs. » Si construire davantage d’écoles n’est pas toujours possible, il apparaît nécessaire d’adjoindre à l’école des services qui mettent en avant auprès des parents l’avantage que représente la scolarisation de leurs enfants, en dépit de la distance à parcourir. En ce qui concerne l’alimentation scolaire, d’après le Programme Alimentaire Mondial, 23 millions d’enfants en âge d’aller à l’école primaire ont faim lorsqu’ils sont en classe en Afrique. Dans ce contexte, le gouvernement togolais, à travers son Plan National de Développement 2018-2022, a lancé le 6 février 2018, à Yaka, le Projet de Filets sociaux et de services de base (FSB) qui prend en compte le programme de cantines scolaires qui a démarré en janvier 2018. Le programme vise à accroître l’accès des écoliers des villages (ciblés) les plus pauvres à des repas quotidiens dans les établissements publics. Le quartier Agbonou Campement, à Atakpamé (préfecture d’Ogou) est situé dans la Région des Plateaux, à la frontière avec le Bénin. L’effectif actuel de l’EPP est de 1 548 élèves répartis en 4 groupes EPP et 1 groupe jardin d’enfants.

L’EPP peut recevoir environ 2 000 élèves, mais tous n’étaient pas reçus dans de bonnes conditions. En effet, certains avaient cours dans des apatams avec les conséquences suivantes :

  • Les enfants recevaient la visite de serpents
  • Les enfants n’avaient pas cours lorsqu’il avait beaucoup plu
  • Les filles étaient importunées par des hommes qui passent dans l’enceinte de l’EPP et l’on déplorait un nombre important de grossesses précoces et d’abandon scolaire
  • Des vols de matériels avaient lieu.

Apatam vu de l’extérieur
Apatam vu de l’intérieur

De plus, l’EPP ne disposait pas de latrines fonctionnelles en nombre suffisant. Le manque de latrines était un véritable problème, notamment pour les filles. Elles étaient obligées, pour préserver leur intimité, de rentrer chez elles. Fatiguées de faire des aller-retour, elles décidaient régulièrement de ne pas terminer la journée d’école une fois chez elles.

EclAt est intervenu en 2022 pour la construction d’un bâtiment scolaire de 3 salles de classe et de latrines EcoSan 6 cabines.

Bâtiment scolaire
Mobiliers en tek
Latrines EcoSan 6 cabines

Il reste à financer l’adduction d’eau potable.

RÉSULTATS ATTENDUS DE L’ACTION ET ÉVALUATION

  • Les élèves quittent les apatams et apprennent dans de meilleures conditions (protection de la pluie, fraicheur, électricité …) Indicateurs : les résultats scolaires et le taux de réussite au CEPD (Certificat d’Étude du Premier Degré)
  • Le taux d’abandon et/ou d’échec scolaire des filles diminue Indicateur : fiches de présence.
  • Le nombre de jours d’absence pour maladie hydrique diminue Indicateur : fiches de présence.

Plus précisément, les enfants vont contribuer à diffuser ce qu’ils ont appris à l’école à leurs parents. Très souvent, ces derniers ne savent pas lire, ni écrire. Leurs enfants pourront, par exemple, les aider pour des démarches administratives ou les sensibiliser à des gestes de prévention simples en termes de santé, qu’ils auront appris lors des ateliers pédagogiques.

À plus long terme, les enfants devenus parents inscriront plus naturellement leurs enfants à l’école. Ils réinvestiront une partie de leurs revenus dans leur famille, pour prendre soin de leurs parents, mais aussi pour leurs enfants. L’éducation joue un rôle fondamental en donnant aux filles et aux femmes la liberté de prendre des décisions améliorant leurs vies.

Les mariages d’enfants concernent une fille sur huit en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud et de l’Ouest. Une fille sur sept donne naissance à un enfant dès l’âge de 17 ans. L’éducation peut donner la parole à ces filles et leur permettre de s’exprimer sur leurs choix de vie. L’éducation aide également les filles et les jeunes femmes à rééquilibrer les relations homme-femme et refuser plus facilement certaines contraintes sociales injustes et accablantes régissant ce qu’elles peuvent faire ou ne pas faire.

De plus, améliorer l’alphabétisation des filles et des jeunes femmes procure d’énormes avantages économiques. Faire en sorte que le nombre de filles scolarisées augmente est le premier pas pour atteindre une égalité homme femme dans le monde du travail et la société et contribuer à l’ODD 5 visant à parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles. Les filles éduquées sont nettement plus susceptibles d’être en mesure de protéger leurs enfants contre les maladies évitables, et d’éviter la malnutrition pendant les premières années de leurs enfants. La malnutrition n’est donc pas uniquement une question d’alimentation, mais aussi de scolarisation, et de compétences de base en lecture, écriture et calcul.

De même que l’autonomisation des filles grâce à l’éducation fait partie intégrante de la solution à apporter à la malnutrition des enfants, aux maladies et à la mortalité, l’éducation joue également un rôle crucial en permettant aux femmes de choisir combien d’enfants, elles veulent avoir et d’espacer les naissances. Offrir aux filles non éduquées d’Afrique subsaharienne une éducation secondaire, par exemple, permettrait de faire passer le nombre de naissances par mère de près de sept à quatre. Offrir aux filles une éducation de qualité leur permet également de devenir suffisamment confiantes en elles-mêmes pour s’attaquer de manière résolue à ceux qui sont au pouvoir et mettre un terme aux profondes inégalités qui existent encore dans le monde entier et dont souffrent les filles et les femmes.

Nous avons besoin de vous pour l’apport en eau potable :

  • Sans eau potable et sans assainissement, l’Homme ne peut vivre (boire et manger), avoir une hygiène de vie (se laver, laver ses vêtements…), et éviter les maladies hydriques (choléra, diarrhées…).
  • Avoir une bonne hygiène au quotidien aide à être en bonne santé. Se laver les mains permet d’éviter les maladies comme les diarrhées ou la pneumonie. Encore faut-il pouvoir le faire…
  • Sans eau potable à proximité, il faut faire plusieurs allers/retours pour remplir le réservoir pour la journée, ce qui représente une perte de temps et de la fatigue pour les filles qui consacrent moins de temps, avec moins de concentration, à leurs devoirs.

EclAt souhaite apporter l’eau potable aux enfants de l’EPP par l’adduction d’eau potable. Le puisage se fera via le raccord au réseau de la Togolaise des Eaux. Divers points d’eau seront créés dans l’enceinte de l’EPP.

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